Non, la transformation digitale, n’est pas un coup de polish !

Publié le 30/10/2019
Par Geoffroy Hanoteau

Vous aurez beau digitaliser à tous les échelons, la mayonnaise ne prendra pas si les principes de fonctionnement de votre entreprise n’ont pas été pris en compte dans votre processus d’évolution. C’est un constat très intéressant que propose Le Matin (qui se base lui-même sur une étude du Harvard Business Review) pour alerter sur les entités qui n’y verraient qu’un effet de mode. Prendre en compte les ressources humaines, la culture et le contexte économique de l’entreprise, font partie de cette « partie immergée de l’iceberg », centrale dans le cadre d’une transformation digitale.

« En tant que consultants, et en faisant passer les analyses de radioscopie que nous avons souvent l’occasion d’entreprendre pour différentes industries, nous remarquons bien souvent des substrats anciens et coagulés dans les différentes couches de l’appareil hiérarchique, des jeux de pouvoir et des habitudes anti-productives qui n’apparaissent certainement pas à l’œil nu, mais qui freinent trop souvent les ambitions de transformation. Rares sont les entreprises qui comprennent que l’effet botox du digital sur un fond non préparé n’est que du gâchis sur les moyen et long termes.

Il y a un vrai besoin de bâtir la transformation digitale sur ce que nous appelons une ADN propre à chaque entreprise plus relative à ce qu’elle sait faire, et ce qu’elle souhaite consolider, et à ce qu’elle ne maîtrise pas. Faire comme les autres est généralement une garantie de passer à côté de ces trois piliers et de ne concentrer l’attention des ressources de l’entreprise que sur le Time to Market à tout prix. Parfois, il est aussi important de savoir dire non à la digitalisation à tout prix si l’organisation n’est pas prête et que des préalables sont à construire avant d’aller plus loin : Alignement de la vision et de la stratégie, cohérence entre la stratégie et les structures, articulation des structures sur les portefeuilles des projets pertinents, et l’engagement des collaborateurs autour des projets et de la vision globale.
Il y a un véritable angle mort dans l’itinéraire transformationnel qui peut causer des dégâts considérables. » – Le Matin

L’article à lire en entier sur Le Matin : http://bit.ly/36kz0T4